• Les femmes portent depuis un siècle à présent une cotte, robe simple de couleur unie (clair, marron ou noir) à manches longues fines ou en pointe jusqu’au sol, et une surcotte. Comme elles ne sont pas du tout pratiques, les manches en pointes sont plutôt réservées à la noblesse ou pour les robes de fête. En cas de manche en pointe, une sous-manche couvrante et serrée se rajoute. La mode récente est d’une surcotte bordée de fourrure et de plus en plus « mince » -ou pour les dames de la haute noblesse une surcotte « armoriée » aux armes de sa terre.
• Les plus traditionnalistes adoptent la guimpe cachant le cou, mais le décolleté est toujours très limité, même chez les plus libéraux. Montrer ses chevilles, ses avants-bras ou ses cheveux sans le moindre voile (être « en cheveux ») est très indécent. Les jeunes filles ont les cheveux défaits et les femmes mariées toujours les cheveux tenus (nattes selon la mode traditionnelle, en chignon si on se veut à la dernière mode). Il est courant de porter une coiffe simple en tambour (voir image), ou un cerclet et un voile.
• Les dames portent souvent un ruban large à leurs couleurs sur la manche, pour l’offrir le cas échéant à un chevalier qui défendrait leurs couleurs ou leur honneur (lors d’un duel), voire pour le donner à un page ou une servante agissant sur leur ordre.

• Les hommes portent la chemise (claire ou sombre) et les braies (foncées) qui font la base du costume de chacun.
• Le noble se distingue du manant, car il porte des bottes hautes (au lieu de chaussures de corde, de cuir ou de bois) et par-dessus une cotte longue s’il est seigneur (sous le genou), plus courte sinon (mi-cuisses). S’il est guerrier ou chevalier, il porte le bliaud aux armes de son seigneur (qu’il soit homme d’arme ou chevalier) par-dessus une armure (toujours à la guerre et au combat) ou seulement sur la chemise. Un seigneur chevalier porte ses armes sur son armure en toute occasion (peinte sur l’armure ou en bliaud ou sur son bouclier), et un manteau seigneurial à ses couleurs. C’est la richesse du manteau et de l’armure qui le distingue dès lors de ses hommes, ainsi que la longueur du bliaud qui va pratiquement au sol. Qu’on soit Celte ou vrai croyant, on porte le manteau drapé sur l’épaule avec une fibule, mais la mode nouvelle tend à choisir plutôt le manteau drapé au centre. Les brassards de cuir ou de métal sont courants.
• La nouvelle mode de porter des surcots à crevées (manche ouverte, « garde-corps ») vient du sud et n’est pas très répandue, le pourpoint reste alors simple et droit. On porte des couleurs simples (beige, brun, noir, cuir...) ne portant d’autre couleur que si elles font partie de son blason... l’excès de couleur est vu comme un manque de virilité, une façon d’être de pucelle et de paon prétentieux.

Écrit par Licorne
MàJ du 30/10/2012